Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/178

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l'10 LA GUERRE DE 1870. La prise de Toul et celle de Strasbourg modifiaient sen- siblement la situation. Des forces considérables devenaient disponibles et les transports militaires par voies ferrées, · entre l‘armée de campagne et la mère patrie, subissaient moins d’entraves. A la vérité, le matériel d'artillerie de siège devenu dis- ponible par`la chute de Strasbourg ne pouvait pas ixnmé- diatement ètre employé a l’attaque de Paris: pour cela, il fallait considérablement l'augmenter. En attendant, il fut décidé qu’il servirait à réduire plusieurs places fortes de moindre importance. On employa le chemin de fer devenu libre a transporter devant Paris la division de Land·wehr de la garde; elle fut encadrée dans l’armée d’investissement. La division ba- doise forma le noyau du XIV" corps d’armée, qu’on com- pléta avec une brigade combinée comprenant les 30° et 34* régiments d’infanterie prussiens et une brigade de cavale- rie. Placé sous les ordres du général de Werder, ce corps se mit en marche vers le cours supérieur de la Seine. La 1" division de réserve resta comme garnison à Strasbourg. A DEVANT PARIS, JUSQU’AU 15 OCTOBRE Le gouvernement français se voyait dans l’impossibiJité d’exercer son autorité sur le pays, de la capitale que l’ennemi tenait étroitement investie. Il prit la résolution d’envoyer en province une délégation comprenant deux de ses membres et dont le siège serait à Tours. Dès ce moment on ne pouvait plus sortir de Paris qu’en ballon. L’un des membres de la délégation était M. Gambetta, dont l’infatigable activité allait se déployer pendant le cours de