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174 LA GUERRE 1870. dans Chevilly et dans les batiments de la fabrique située sur la. route menant à Belle-Épine; mais, quoiqu’elle eût exécuté son attaque avec une grande intrépidité, elle ne parvint pas à s’emparer de tout le village. La 11* division _ avait été appelée aux armes dans ses cantonnements situés plus en arrière; elle se porta au secours de la 12**. _La fabrique occupée par les Francais fut reprise, et les batte- ries prussiènnes, qui ouvrirent le feu a ce moment-la, in- fligèrent à l'ennemi, qui rétrogradait surSaussaye, des pertes si graves qu’il se déroba à l’attaque de linfanterie _ allemande et se retira fort en désordre sur les Hautes- Bruyères et Villejuif. Une brigade francaise, qui avait pénétré dans l’Hay, fut également repoussée; on fit prison- niers 120 de ses hommes, la plupart non blessés. Mais les Français tenaient encore avec la plus grande opiniàtreté la ferme située à la lisière nord de Chevilly. Ses défenseurs, au nombre de 100 environ, essayèrent de se frayer un pas- sage, et, n’ayant pas réussi,ils durent finalement se rendre. Toutes les attaques avaient été repoussées dès 9 heures du matin, et le général Vinoy essaya vainement de ras- sembler aux Hautes-Bruyères ses bataillons décimés; pour les mener une seconde fois en avant. · Dans ces quelques heures, le Vl° corps avait perdu 28 offi- ciers et 413 hommes, les Francais trois ou quatre fois plus. En même temps, ils avaient dirigé des attaques simulées sur Sèvres et, sur la rive droite de la Seine, sur Mesly. Elles n’eurent aucun résultat. Au début, les avant—postes allemands-avaient été refoulés;mais, dès 9 heures, ils ren- traient dans leurs positions. N’ayant pas réussi à se dégager en faisant cette sortie dans la direction du sud, les assiégés se mirent à établir . des retranchements afin de couvrir les parties de la ban-