· COMBAT D'ORLÉANS. 181 atteignit Petit-Saint-Jean dont elle enleva les premières maisons. _ ` Le corps bavarois qui, a Saran déjà, avait rencontré une résistance très vive, s’avança j usqu’à Bel-Air tout en subis- sant des pertes graves. L’artillerie surtout avait beaucoup souffert. A Saran les cultures l`empêchaient de mettre ses pièces en position; le mouvement en avant subit un arrêt; a 4 heures et demie encore l’ennemi se maintenait opinià— trément aux Aides; enfin, la ~1° brigade bavaroise s’étant portée à Murlins, sa ligne de retraite se trouva menacée; mais il renouvela sa résistance à 1000 pas en avant de la ville, derrière le remblai du chemin de fer; il fallut de même donner l'assaut à la gare et ai l'usine a gaz. i Il était déja 5 heures quand le général von der Tann attira à lui, aux Grands-Ormes, la 1'° brigade bavaroise qui constituait sa dernière réserve, afin de frapper le coup décisif. Le 3°.Z° régiment prussien franchit le remblai du chemin de fer sur le flanc gauche des défenseurs, qui dès lors durent se retirer dans le faubourg-de Saint-Jean. Mais à la barrière de la ville ils tentèrent d’arrèter encore le 1"° régiment bavarois en ouvrant sur lui un feu nourri; touS les officiers s’étant placés en tête, le régiment força l’entrée de la ville et et 7 heures il pénétrait sur la place du Marché. Les Français coururent au pont de la Loire; la 43* bri- gade prussienne et la 1'° bavaroise occupèrent les princi- paux édifices et les points de passage de la Loire; a la tombée de la nuit ils cesserent la poursuite et bivouaquè- rent sur les places de la ville. La journée d’0rléans avait coûté aux Allemands 900 hommes, dont le plus grand nombre appartenait a la 3° brigade bavaroise. Mais au moins l'armée d’investisse- ment avait ses derrières absolument couverts, gràce à cette
