Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/197

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SORTIE CONTRE LA MALMAISON. 189 plus, et qu’on voulait en général faire quelque chose sans penser sérieusement à exécuter ce plan en apparence si vaste. Rien que l’attaque qu’il fallait diriger contre la ligne d’investissement offrait des difficultés considérables et, si l’attaque réussissait, d’autres, bien plus grandes, se se- raient produites. On ne pouvait pas songer à faire passer les convois énormément longs qui sont absolument néces- saires pour faire vivre une armée. On se serait donc forcé- ment trouvé dans le plus grand embarras une fois que les troupes auraient consommé les trois jours de vivres qu’elles pouvaient emporter. Pour vivre sur le pays, l’armée eût été obligée de s’êtendre considérablement. Or, si l’ennemi se mettait ai la suivre, il eût fallu tenirles t.roupes massées. D’ur1e manière générale, on ne voit pas bien dans quel but on eût éloigné de Pm is les forces qui y avaient été réunies pour défendre la capitale. L’opération n’eùt pu avoir du succès que si une armée du dehors se fût avancée assez près de la ville pour qu’elle pût immédiatement tendre la main à celle qui en serait sortie. Toujours est·il que le 21 octobre, après que le Mont-Va- lérien eut entretenuspendant toute la matinée une canon- nade assez inutile, le général Ducrot procéda, à 1 heure, à l’attaque de la position occupée par la t9° brigade prus— sienne dont les avant-postes avaient occupé la ligne Bou- , gival—la J onchère-le Haras. Quatorze batteries de campagne françaises entrent en ligne a droite et à. gauche de Rueil de même qu’au pied sud du Mont —Valérien, tandis que l’in- fanterie s’avance sur cinq colonnes derrière ce front d’ar- tillerie. Du coté des Allemands, deux batteries seulement purent, au début, engager une lutte inégale contre celles des Fran? 'çais·et'l’une d’elles, qui avait été établie près de la villa