190 LAVGUERRE DE 1870. Metternich, dut bien vite étre ramenée en arrière. Celles de l’ennemi, à. droite, se portèrent en avant vers Bougival jusqu’à la distance de 1 400 pas, et à 3 heures, quatre com- pagnies de zouaves attaquèrent cette localité par Bueil. Accueillies par un feu très vif, elles obliquèrent à droite dans le parc dela Malmaison et occupèrent, sans qu’0n leur opposàt la moindre résistance, le chàteau de Buzenval et le versant est du ravin encaissé, dont le fond est occupé par l’étang de Saint—Cucufa. La une des batteries françaises se porta jusque dans la ligne des tirailleurs afin de leur prete! appui. ~ Pendant que le gros de la 9° division s’avançait de Ver- sailles sur Vaucresson, la 10· se déployait sur l`étang et à la villa Metternich. L’infanterie engagea le combat par les feux qui dura toute une heure et infligea des pertes graves aux Français. Quand, à 4 heures, leurs rangs parurent suffisamment ébranlés et que l’ai1e gauche des Allemands eut été renforcée par une fraction de la Landwehr de la garde venue de Saint-Germain, elle se porta en avant depuis Bougival par la hauteur de la Jonchère, pénétra · dans la Malmaison malgré la plus vive résistance et pour- suivit, jusqu’a Bueil, les zouaves qui battaient en retraite. En méme temps, l’aile droite, contournant le bassin de Saint—C·ucufa à son sommet, s’était portée sur le versant est, d’ou elle repoussa l’ennemi; elle enleva deux pièces à la batterie quiy avait pris position et occupa le château de Buzenval. ' Les Français battirent alors en retraite sur toute la ligne ; vers 6 heures le feu cessa, et la 10** division, qui était, à elle seule, et sans étre soutenue, parvenue a arreter l‘at· taque ennemie, réoccupa ses avant-postes. La lutte lui avait coûté 400 hommes. Par contre, les
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Apparence