Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/200

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lons de grenadiers du régiment Reine-Élisabeth, qui tenaient la tête de la colonne du centre, n’en avancèrent pas moins, a 9 heures, et dans un élan énergique ils franchirent les barricades de la lisière nord, puis ils pénétrèrent dans le village par les ouvertures que les pionniers avaient rapidement pratiquées dans les murs. Les grenadiers du régiment de la garde Empereur-François s’avancèrent contre la lisière occidentale et s’emparèrent du parc.

Pour progresser dans le village il fallut dans une lutte acharnée conquérir maison par maison ; les colonels des deux régiments, de Zaluskowski et comte Waldersee, furent tués. Les fermes entourées de murs qui étaient situées à gauche de la route furent enlevées a la baïonnette, l’une après l’autre, malgré la résistance opiniâtre des défenseurs. Les grenadiers les escaladèrent et alors il s’engagea à l’intérieur une lutte corps à corps. Du parc, le °2° bataillon de chasseurs de la garde pénétra dans l’usine à gaz.

A 9 heures et demie les Français tentèrent d’amener au Bourget des renforts d’Aubervil1iers et de Drancy, mais · dans l’interva1le la colonne de gauche avait enlevé le remblai du chemin de fer, des détachements du régiment de la garde Emperenr—Alexandre l’avaient occupé, puis on avait forcé l’entrée de la partie sud du village. Deux batteries avaient pris position sur le ruisseau de la Mollette : leur feu refoula l’ennemi et le contraignit même a évacuer Drancy.

A 10 heures, les Français tenaient encore les bâtiments, des fermes situées au nord de la Mollette. On les attaqua par le sud. La 4° compagnie du régiment. Empereur- Alexandre franchit le ruisseau et pénétra, par une brèche qu’avaient faite les pionniers, dans celle des fermes où l’ennerni avait massé le gros de ses forces. I1 fallut’l’y attaques