Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/199

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_ PRISE DU BOURGET. 191 Français eurent 500 des leurs tués ou blessés et on leur fit en outre 120 prisonniers. Peu de jours après, l’ennemi se mit à élever des retran- chements a la distance de 800 pas de la ligne occupée par la garde royale ct, le 28 octobre,_ le général dc Bellemare se porta, a la faveur des ténèbres, avec plusieurs batail- lons, contre le Bourget. Il n’y avait la qu’une compagnie allemande qui fut tota- lement surprise et dut rétrograder sur Pont-lblon et le Blanc—Mesnil devant les forces ennemies considérablement supérieures. Celles-ci construisirent immédiatement des - barricades dans la localité et en entreprirent la mise en état de défense. G’est en vain que vers le soir un bataillon _ tenta de les déloger, il dut battre en retraite, en essuyant des pertes graves. Le lendemain, 30 pièces de campagne furent mises en batterie à Pont-lblon ; leur feu n’eut aucun résultat. Le prince royal de Saxe donna alors à la garde l’ordre formel de reprendre immédiatement le Bourget. PRISE DU BOURGET 30 octobre.- En conséquence, 9 bataillons de la 2** di- vision de la garde et 5 batteries se concentrèrentle lende- main, sous les ordres du lieutenant-général de Budritzki, à Dugny, Pont-lblon et le Blanc-Mesnil, afin d’exécuter une attaque enveloppante. A 8 heures l’arti1lerie ouvrit la lutte depuis le ruisseau de la Morée: puis l’infanterie se précipita en avant. Le terrain était absolument découvert et elle se vit accueillie non seulement par les feux ouverts du Bourget, mais encore par celui de la grosse artillerie des forts. Les batail- n