Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/220

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212 LA GUERRE DE 1870. . 20 octobre, une batterie près du moulin Kappel situé au sud·est. Elle ouvrit le feu sur les casernes, les magasins de la place et sur l`écluse de barrage à l’aide de laquelle les défenseurs avaient tendu leurs inondations. Le 21 octobre, les postes d’infanterie avaient été portés jusqu’à 400 pas du glacis; on procéda alors, dans la nuit qui suivit, à l’ouverture de la première parallèle,tout contre le remblai du chemin de fer et à la distance de 1000 mè- tres seulement du corps de place, on construisit six bat- teries. A la vérité, les défenseurs couvrirent, pendant qu’il fai- sait nuit, tout le terrain choisi pourl'attaque, de leurs pro- jectiles, mais sans obtenir de résultats notables. Le matin venu, les tranchées avaient deux pieds de largeur, trois et demi de profondeur, et 20 pièces de gros calibre, ainsi que 8 mortiers, se tenaient prêts à ouvrir le feu. Il s’engagea une violente canonnade entre l’artillerie alle- mande et celle de la place ripostant vigoureusement. La batterie du moulin ouvrit, contre le front ouest, un feu de revers violent qui démonta plusieurs pièces et démolit un certain nombre d’embrasures. Des incendies avaient éclaté sur plusieurs points de la ville et le feu des défenseurs al- lait en diminuant de plus en plus. Pendant la nuit qui suivit, le vent soufflait avec violence; les batteries de siège n’en continuèrent pas moins à tirer, la parallèle fut élargie et l’on commença deux nouveaux l emplacements. Le 24 octobre, des l’aube, on vit flotter le drapeau blanc au clocher de la ville. La capitulation fut immédiatement signée : Schlestadt se rendait avec sa garnison et son ma- tériel de guerre. Le commandant de la place insista pour que les Allemands entrassent immédiatement, le désordre