Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/221

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PRISE DE NEUF-BRISACH. 213 et l’insubordination régnant en ville. En effet, la populace et les soldats ivres pillaient les édifices publics ; ils avaient même mis le feu à un magasin aux poudres. Trois batail- lons allemands rétablirent l’ordre vivement, ils éteignîrent les incendies et emmenèrent la garnison prisonnière. En plus des pièces de place, 7000 fusils et des approvi- sionnements considérables étaient tombés aux mains des Allemands, auxquels la prise de cette place n’avait coûté que 20 hommes. Les troupes du service des transports occupèrent Schles- tadt et les bataillons devenus disponibles prirent le che- min du sud de l’Alsace; trois d’entre eux allèrent renforcer la brigade chargée de l’investissement de Neuf-Brisach qui, des lors, fut complet. PRISE DE NEUF-BBISACH 10 novembre. -- Cette place, absolument symétrique, est située en plaine. Ses fossés, à la vérité sans eau, mais pourvus de revêtements en pierre, la mettaient à l’abri d’un coup de main. La garnison s’élevait à plus de 5000 hommes qui, presque tous, trouvaient à s’abriter dans les casemates à l’épreuve de la bombe, des demi—lunes. Le fort Mortier, situé tout près du Rhin et organisé de fa- çon à pouvoir se défendre sans le concours de la place, commandait efficacement le terrain ou devait forcément se faire l’attaque du front nord-ouest. En conséquence, on envoya de Rastatt douze pièces de gros calibre à. Vieux- Brisach, situé sur la rive droite, qui domine le fort abonne portée. Dans les derniers jours d’octobre seulement, l’artillerie