Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/222

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

214 ` LA GUERRE DE 18"I0. . de siège arriva de Schlestadt devant Neuf-Brisach. Après que l’infanterie se fut rapprochée davantage et que toutes les autres dispositions eurent été prises, 24 pièces de gros calibre ouvrirent le feu contre la place,. le Q novem- bre, depuis Wolfganzen, Biesheim et Vieux-Brisach. ` Dès le 3, une grande partie de la ville brûlait et des dé- tachements d’infanterie livraient, au pied du glacis, des escarmouches aux postes ennemis. Le fort Mortier surtout avait souffert. A la vérité, la garnison repoussa l’assaut qu’on lui donna; mais, le _6, l’ouvrage qui 11’était plus guère qu’un amas de ruines se rendit. Une seule pièce était en- core en état de tirer. On avait construitdeux nouvelles batteries de mortiers devant la place mème, la force de résistance des assiégés diminuait à vue d’œil et, le 10 novembre, Neuf-Brisach ca- pitula aux mêmes conditions que Schlestadt, sauf qu’on accorda à la garnison de sortir avec les honneurs de la guerre. I Les ouvrages étaient presque intacts, mais la plus grande partie de ville était détruite, ou du moins fort endommagée par l’incendie. La prise de cette place avait coûté aux Allemands 70 hommes; mais 108 bouches a feu, 6000 fusils et des approvisionnements considérables _tombaient entre leurs mains. Tandis que les places fortes de l’Alsace étaient de la sorte conquises l’une après l’autre, Verdun tenait encore, interceptant le chemin de fer qui constituait la ligne de communication la plus directe avec l’Allemagne.