216 LA GUERRE DE 1810. moins ouvrir le feu le lendemain matin. Mais la place riposta avec une telle vigueur (1116 dès midi deux batteries établies sur la cote d’Hayvaux, à l’ouest, durent cesser de tirer. La lutte se prolongea pendant trois jours, au cours desquels 15 pièces allemandes furent démontées; l’artille- rie perdit 60 hommes, l’infanterie 40. Les pièces de la place ayant été mises hors de service par le feu de l`assiégeant, le défenseur les avait remplacées par de nouvelles. ° La garnison de beaucoup supérieure en nombre à l’assié- geant prit alors l’offensive. Dans la nuit du 19 au 20 octobre, pendant laquelle le vent soufflait en tempête, les grand'- gardes établies sur la colline d’Hayvaux furent surprises et les pièces de la batterie établie sur ce point, enclouees. Le 28 eut lieu une sortie plus importante encore. Les Fran- çais gravirent le Mont Saint—Michel situé au nord de la place, ils détruisirent les parapets et les abris des emplace- v ments, d’ou l’artillerie allemande avait pu retirer les pièces. Un autre détachement vint derechef attaquer la colline d’Hayvaux et mit complètement hors de service les pièces que, sur ce point, on n’avait pas pu retirer, le sol étant trop détrempé. Les villages les plus rapprochés de la place res- tèrent aussi au pouvoir des assiégés. On fut bien oblige de se rendre compte que les troupes employées jusqu’alors au siège de Verdun etaient de beau- coup insuffisantes.Après que Metz eut capitulé,la première armée put envoyer des renforts. A la fin du mois d’octobre arrivèrent 5 bataillons prussiens, 2 compagnies de pion- nîers, plusieurs compagnies d’artillerie de forteresse et des bouches a feu pmssienncs. · Le parc de siège comprenait 102 pièces; il était ample- ment pourvu de munitions et, immédiatement, on prit les dispositions voulues pour faire l’attaque en règle de la place.
