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254 LA GUERRE DE 1870. foulé les avant·postes prussiens. Mais ils ne purent pous- ser plus loin. D’ailleurs, le général Vinoy, voyant que l’engagement livré à Mesly avait pris fin, donna à ses troupes l’ordre de rebrousser chemin. Seule l’artillerie continua à tirer jusqu’à 3 heures. Quant au front du V° corps, des gardes mobiles étaient venus l’assaillir dès 7 heures du matin, après que leur atta- que eut été préparée par l`artillerie du Mont-Valérien. Mais les avant-postes et les troupes de soutien tenues prétes suffirent à les repousser et, à. 11 heures, ils battaient en retraite. Sur le front nord de Paris il s’était engagé égalementun combat fort vif. Le fort de la Briche, soutenu par l’artil- lerie de campagne et une batterie flottante, ouvrit un feu des plus violents sur le village d’Épinay, situé dans un ter- rain bas sur la rive droite de la Seine. A 2 heures, la bri- gade Hanrion se porta en avant, deux compagnies de trou- pes de marine pénétrèrent dans la localité en longeant la Seine et chassèrent l’unique compagnie prussienne q11i · gardait cette position. Une autre, établie dans les retran- chements élevés plus au nord, se retira sur Ormesson. A 3 heures toute la localité, à l’exception de quelques fermes situées de l’autre côté du chenal du moulin et qui furent défendues avec opiniàtreté, était au pouvoir des Français. Dans l’intervalle, lestroupes du lV° corps d’armée s’étaient réunies et sept batteries avaient pris position sur les hau- teurs situées en avant d’el1es. L’infanterie·poussant ses hourrahs s’élança de toute part sur le village et, après une lutte acharnée, au cours de laquelle il fallut enlever l`uné après l’autre toutes les maisons de la localité, la position perdue fut reconq11ise à. 4 heures. C’éta.it l’occupation ' temporaire de cette localité qui devait faire naître tant