Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/263

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L‘ARMEE ESSAYE DE FORCER LE BLOCUS. 255 d’espérances à Tours. De part et d’autre on avait perdu 300 hommes. Toutes ces attaques n’avaient été que simulées ; elles de- vaient faciliter l’entreprise principale et, tandis qu’on occu- pait et retenait de la sorte toutes les troupes de l’armée d’investissement, deux corps de la deuxième armée fran- çaise franchirent à. 6 heures et demie les ponts établis à Joinville et a· Nogent. Après que les avant-postes alle- mands eurent été refoulés, les deux masses, tenant toute l la largeur de la presqu’île, se déployèrent entre Champigny et Bry. Le 3° corps avait pris, sur la rive nord dela Marne, la direction de Neuilly, aiin de franchir la rivière. De la sorte il menaçait en même temps les positions du corps saxon. Aussi celui-ci garda-t-il sur la rive droite la 47** bri- gade destinée à soutenir les Wurtembergeois. Il n’y avait donc en face des deux corps d`armée français que deux brigades allemandes, sur une longueur de 5 500 mètres, la 48** saxonne à Noisy et la i" wurtembergeoise de Villiers à Chennevières. , A 10 heures la division de Maussion marcha contre le parc de Villiers; soutenus par des détachements saxons venus de Noisy, les Wurtembergeois repoussent la pre- mière attaque, mais en se mettant à poursuivre l’ennemi, ils éprouvent de grandes pertes. En avant du parc, les Fran- çais mirent en position les batteries des deux divisions et leur artillerie de réserve. A leur aile droite la division Faron s’était emparée de Champigny, non sans perdre beau- coup de monde, puis elle avait établi des retranchements en avant de cette localité. L’intention primitive du généralDucrot avait été de faire traîner le combat dans la presqu’île jusqu’à ce que son 3* corps pût intervenir a Noisy. Mais quand il fut informé