Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/271

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MARCHE DE LA PREMIÈRE ARMEE. 263 MARCHE DE LA PREMIERE ARMEE EN NOVEMBRE Dans le nord de la France, les unités` nouvellement con- stituées n’étaient pas restées inactives. Les principaux points de concentration des forces françaises étaient Rouen et Lille. En avant de cette dernière ville,la Somme, avec des points de passage fortiüés, à. Ham, Péronne, Amiens et Abbeville, formait un secteur qui favorisait tout autant l’ot}`ensive qu’il oû`rait une retraite assurée. J usqu’alors, des fractions de l’armée de la Meuse avaient repoussé les attaques isolées de l’ennemi; mais elles étaient trop faibles pour pouvoir, en le poursuivant à fond, le mettre pour un certain temps hors d’état d’in- commoder l’armée allemande. Après la chute de Metz, nous avons vu la première ar- mée se mettre en marche vers les départements du nord de la France, tandis que la deuxième s’avançait dans la di- rection de la Loire. Mais une grande partie des forces composant la première armée avait été retenue sur la Moselle par le transport des nombreux prisonniers et la nécessité de surveiller les places fortes qui interceptaient les communications avec l’Alle- magne. Le VII° corps tout entier était soit à. Metz, soit de- · vant Thionville et Montmédy. Quant au l", la l" division s’était mise en marche sur Rethel, la 4° brigade avait été transportée par le chemin de fer devant la Fère qu’elle était chargée d’investir, et 'la 3° division de cavalerie avait été envoyée en avant dans la foret de l’Argonne. Il ne restait plus que cinq brigades qui se mirent en marche le 7 no- _ vembre avec l’artillerie. S’avançant sur im front très