Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/272

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étendu, on arriva sur l’0ise dès le 20, à Compiègne et à Chauny. En avant de l’aile droite, la cavalerie, renforcée par un bataillon de chasseurs, rencontra des gardes mobiles à Ham et à Guiscard; devant le front des colonnes d’infanterie, les fractions de troupes ennemies battaient en retraite sur Amiens. On fut informé qu’il y avait 15 000 hommes dans cette ville et qu’il y arrivait sans cesse de nouveaux renforts.

Le 25 novembre, la 3° brigade atteignit le Quesnel. Quant aux troupes du VlII° corps, la 15* division fut portée au delà de Montdidier, la 16** atteignit Breteuil, d’oi1 elle établit les communications avec les fractions du corps saxon postées à Clermont. La cavalerie battît le pays dans la direction de la Somme; elle. constata que la rive droite de cette rivière était occupée par l’ennemi. Tout indiquait que celui-ci se contenterait de défendre ses positions. Aussi, le général de Manteuffel résolut-il de l’attaquer, sans attendre l’arrivée de la 1“ division qui était en arrière et dont le transport, de Rethel par le chemin de fer, avait subi un retard considérable. Mais le 27, il décida de concentrer davantage les forces disponibles qui occupaient un front de 30 kilomètres. Or, ce jour mème, la bataille, résultant d’une rencontre fortuite, s’engagea sur toute la ligne.

BATAILLE D’AMIENS

27 novembre. — Le général Farre[1] posté avec ses 17500 hommes, formant trois brigades, à droite d’Amiens, sur la rive sud de la Somme, à Villers-Bretonneux et a Lon-

  1. Remplaçant provisoirement, à la tête de l’armée du Nord, le général Bourbaki appelé à Tours. (N. d. T.)