Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/274

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·266 I LA GUERRE DE 1870. les retranchements élevés autour de la tranchée du chemin de fer, à l’est de Villers-Bretonneux. Peu après midi, la 3* bri- gade se trouvait postée sur une étendue de 7 kilomètres environ, ayant en face d’elle les masses compactes de l’ennemi à Villers-Bretonneux et à Cachy. · A l’aile gauche allemande, la l6° division avait atteint ’ déjà_ à 11 heures les cantonnements qui lui avaient été assignés; elle avait refoulé sur Dury l’ennemi, d’Hébecourt ' comme du bois qui s’étend au nord de cette localité. La |5'division avait marché, afin d’efl`ectuer la concentration du VlIl° corps, comme l’ordre en avait été donné, par la rive i gauche de la Noye, de Moreuil vers l’ouest par Aillyià a Dommartin, tandis que son avant-garde, postée à`Hail1es, l s’était directement portée sur Fouencamps. De la sorte il advint que dans le courant de la matinée les routes de Roye et de Montdidier se trouvaient totalement dégarnies de troupes allemandes, tandis qu’à leur bifurcation était postée une brigade française qui, à la vérité, n’entreprit absolument rien. Ce vide fut quelque peu caché d’abord par la suite trèsnomhreuse du général en chef et son escorte, puis quelque peu comblé aussi pa1· le bataillon chargé de couvrir le quartier général. Quand, un peu après 1 heure, les Français procédèrent a l’attaque de la brigade, le géné- ral de Manteufïel donna l’ordre à ‘la 15° division de faire son possible pour prendre part à la lutte qui se livrait à l’aile droite. · Après avoir fait une résistance opiniàtre, les compagnies du 4** régiment avaient été refoulées hors du bois de Han- gard vers la pente de la hauteur en avant de Démuin. De mème les troupes qui défendaient Gentelles durent rétro- grader un peu plus tard sur Domart, leurs munitions étant totalement épuisées.