BATAILLE D’ALlIENS. 265 gueau, le long de la route de Péronne, occupant les locali- tés et les bois situés en avant de son front. Il y avait en outre 8000 gardes mobiles, à 4 kilomètres en avant de la ville, dans une position défenduepar des retranchements. Se conformant aux instructions du général en chef, le général de Gœben ordonna que, le 27, la 15° division pren- drait ses cantonnements à Fouencamps et Sains, la16* a 1 Rumigny, Plachy et dans les localités situées plus en arrière, et l'arti1lerie de corps à Grattepanche. Il ressort de laque le VIII' corps allait se concentrer devant Amiens entre la Celle et la Noye, mais qu’il se trouvait séparé du l" corps par ce ruisseau ainsi que par l’Arve, et éloigné de lui de ` près de'4 kilomètres. De son côté, le général de Bentheim* avait assigné à son avant-garde, la 3* brigade, des canton- ` nements autour de la Luce. De bonne heure déjà celle-ci occupa les points de pas- ·sage de ce ruisseau à Démuin, Hangard et Domart. A 10 heures elle continua d’avancer afin d’occuper les can- tonnements qui lui avaient été assignés, et comme ces loca- lités étaient occupées par l’ennemi, il s’engagea un com- bat qui peu a peu s’étendit aux autres troupes. Les parcelles boisées sur les hauteurs de la 1·ive septen- trionale de la Luce furent enlevées sans que l’ennemi oppo- sàt une résistance bien vive; malgré plusieurs retours offensifs, les Prussiens purent s’y maintenir. L’artillerie vint prendre position dans les intervalles entre les bois. A gau- che, le 4* régiment s’empara du village de Gentelles; à droite, le 44°, s’avançant par bonds successifs, s’approcha à la distance de 300 pas de l’aile gauche de la position française, puis prenant audacieusement son élan, il enleva 1. Commandant la lm division, et,par intérim, lc I" corps. (N. d. T.)
