Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/282

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274 LA GUERRE DE 4870. ' dans la direction de Neuville ; en outre, la nouvelle arriva que, sur la gauche, les Français avaient occupé Nancray. Aussi fît-on avancer une partie des réserves qui etaient restées a Chilleurs; un régiment prit position en faisant front à. l’0uest, un autre à l’est et, sous la protection des avant-postes placés au sud, les troupes s’établirent dans des bivouacs ou des cantonnements aux environs de Loury. Le IX° corps s’était d’abord concentré àChâteau-Gaillard, sur la grande route de Paris; puis il se porta en avant sur celle-ci, par Dambron, dans la direction de Villereau. On rencontra l’ennemi a Assas; refoulé bien vite par l’artillerie, il se déroba en rétrogradant sur Artenay. La, les · batteries de la ‘.l° division francaise avaient pris position; à. 10 heures, il s’engageaun violent combat d’artillerie, auquel prirent bientôt part des fractions de l’artillerie de corps, puis des batteries de la QQG division qui venait d’atteindre Poupry. Écrasé par le feu de 90 bouches a feu, le général Martineau rétrograda lentement, en échelons, sur la Croix- Briquet et la ferme d’Arblay, l’artillerie partant la pre- mière. A midi, les Allemands occupèrent Artenay et,après que les troupes se furent reposées pendant une demi-heure, on renouvela l’attaque. L’infanterie et l’artillerie engagèrent un combat par les feux, assez long, pendant lequel la ‘.l‘.2° division continuait a avancer dansle flanc gauche de l’ennemi. A il heures, son artillerie remit l’avant-train, la colonne de gauche du IX° corps enleva la ferme d’Arblay et le centre refoula l’ennemi sur la grande route ou il soutint encore une lutte acharnée, par la Croix-Briquet jusqu’a Andeglou ; la, l’artillerie de marine avait formé une ligne de résistance et les Francais purent tenir jusqu’à la tombée de la nuit. ·