Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/299

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LA LUTTE SOUTENUE PAR LE GRAND-DUC. 291 lités plus à gauche pOl1I‘ se couvrir du côté de Tavers. Le gros de la division s’avanca sur Bonvalet, renforca les Bavarois serrés de près à Villorceau et occupa Villemar- ceau, situé en avant de cette localité. Là, la division eut à soutenir une lutte des plus acharnées, à 3 heures, contre les épaisses colonnes des 16* et 17* corps français. L’in- fanterie s’élançant en poussant ses hourrahs parvint à re- fouler l’ennemi et à se maintenir malgré son feu violent. Au méme moment, trois bataillons bavarois avec de la cavalerie et de l’artillerie s’étaient avancés de Cravant et avaient délogé l’ennen1i de Villej ouan. Plus à droite encore, un bataillon du 32* régiment s’empara d’0urce1le. Une ligne tracée de cette localité jusqu’à Tavers marquera le mieux le terrain qu’on était parvenu, au prix des plus grands efforts, à conquérir sur l’ennemi. La lutte se termina par la retraite des Français sur Josnes et Dugny. Ce jour-là le 111* corps était encore en marche sur Orléans. Le lX* n’avait pu prendre part à. la lutte qu’en faisant ouvrir le feu à sonartillerie, de la rive gauche, sur Meung et Beaugency. H ne rencontra des troupes françaises que dans le voisinage de Blois. Cinquante hommes d’un bataillon hessois enlevèrent le château de Chambord, situé à côté et qui avait été mis en état de défense; ils y firent 200 prisonniers et s’emparèrent de 12 caissons et de leurs attelages. Quant au X* corps, les tetes de colonnes de l’infanterie avaient seules atteint Meung; mais un régiment de hus- sards et huit batteries avaient pris les devants et étaient arrivés au Grand-Chàtre à 3 heures de l’après-midi déjà. Le général en chef de la deuxième armée avait décidé que le corps bavarois, qui avait essuyé des pertes considé-