Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/305

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SUSPENSION DES GRANDES OPERATIONS. 297 SUSPENSION DES GRANDES OPERATIONS OFFENSIVES e A EN DECEMBRE Le 17 décembre, le grand état—major expédia de Ver- sailles des directives générales pour les deux années opé- rant au nord et au sud de Paris. Le général de Manteutfel ayant progressé au delà de la Somme et le prince Frédéric-Charles jusqu’au Loir, les Allemands occupaient tout près d’un tiers du territoire français. L’ennemi avait été refoulé sur tous les points et, pour ne pas eparpiller les forces, on jugea opportun de les masser davantage en trois groupes principaux. En consé- quence, la première armée devait se réunir a Beauvais, la subdivision d’arn'1ée à Chartres et la deuxième armée à Or- léans. La, on accorderait aux troupes le repos dont elles avaient besoin, les vides seraient combles, l`armement et l‘équipement complétés, et elles se referaient de façon à être pleinement à même de tenir de nouveau la campagne. Au cas ou l'ennemi tenterait de nouvelles attaques, on le laisserait s’approcher_ de très près et on le repousserait en prenant vigoureusement l’otfensive. La deuxième armée ne pouvait plus guère compter re- I joindre dès maintenant les Français de l’autre côté du Loir; en outre, les nouvelles venant du cours supérieur de la Loire contraignaient _l'état·major à veiller davantage à ce qui se passait dans ces parages. On annonçait de Gien que le détachement qui y avait ete laissé venait d’être refoulé sur Ouzouer-sur-Loire, et il était permis de supposer que le général Bourbaki mettraita proût l‘occasion pour se porter en avant par Montargis sur Paris ou du moins sur Orléans