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298 ' LA GUERRE DE 1-870. et, à ce moment-là, ce point si important n’était occupé que par une fraction du l" corps bavarois. Le prince Frédéric-Charles s’était, selon toute apparence, débarrassé pour un certain temps de son adversaire dans l’ouest: il résolut, conformément aux directives venues de Versailles, de concentrer ses forces à Orléans et d’attendre. Seul, le X° corps devait rester en observation sur le Loir. Afin que le corps bavarois pût immédiatement ètre soutenu par des forces considérables, le lX° reçut, le 16 décembre, au moment méme ou il arrivait de Blois à la Chapelle- Vendomoise, l’ordre de se rendre ce jour-la encoreà Beau- gency et le lendemain à Orléans. Il fit, par le temps le plus abominable, 83 kilomètres en 24 heures. Le lIl° corps le suivit. Mais bientôt on constata que les troupes ennemies qui avaient attaqué les Allemands à Gien ne faisaient pas par- tie d’un corps considérable et que, pour se mettre elles-mé- mes à couvert, elles se retranchaient à Briare. Aussi l’ar- mée s’établit-elle dans des cantonnements prolongés fort commodes, le l" corps bavarois à Orléans, le lll° de la à Beaugency, le IX° dans la région riveraine en amont d’Or- léans jusqu’à Cbateauneut`, avec un fort détachement à Montargis. Peu de temps après, le corps bavarois fut transporté a Étampes afin de pouvoir reconstituer son armement, son ` équipement et se refaire en toute sécurité. La subdivision d‘armée du grand-duc n’avait pas davan- tage été à méme de suivre le général Chanzy au delà du Loir. Ses forces étaient épuisées par six semaines de mar- ches et de combats. Par suite des intempéries de la saison et del‘état déplorable des chemins, l’équipement et la chaus- sure des hommes ne pouvaient plus servir, et une recon-