SUSPENSION DES GRANDES OPERATIONS. 301 le feu de la rive opposée. Mais on n’eût pas pu enlever la ville sans s’exposer à perdre beaucoup de monde et de- puis que le siège du gouvernement avait été transféré à Bordeaux, Tours n’avait plus une bien grande importance. Aussi le détachement fut-il rappelé à Monnaie et le corps s’établit dans des cantonnements, la l9° division à Blois,la 208 a Herbault et Vendôme. C’est de là que, le 27, un détachement comprenant deux bataillons, un escadron et deux bouches à feu, s’avança par Montoire à Sougé sur le ruisseau de la Braye, où il se heurta à des forces ennemies de beaucoup supérieures. En effet, le général Chanzy avait fait marcher une division du 17* corps sur Vendôme pour que les Prussiens fussent obligés d’interrompre leur marche sur Tours. En arrière de Saint—Quentin, le faible détachement allemand, au moment où il se trouvait engage dans un défilé formé par une paroi de rochers et le cours d’eau, se vit cerné de toute part et exposé à un feu très nourri. Le lieutenant—colonel de Boltenstern n’en parvint pas moins à. se dégager. Sans tirer un coup de fusil, les deux bataillons hanovriens se jetèrent sur les li- gnes de tirailleurs fort denses qui les prenaient à revers et se frayerent un chemin en engageant le combat corps à corps. Les deux pièces, après avoir fait une décharge ami- traille, suivirent au galop par la trouée que venait de faire l’infanterie et purent revenir à Montoire, quoiqu’elles eus- sent perdu une partie de leurs attelages. De son coté, l’es- cadron s’était frayé un passage à travers deux lignes de ti- railleurs et put rejoindre l’infanterie. Tous ces événements décidèrent le général de Kraatz qui avait attiré à lui les autres fractions de la 20* division à exécuter le 31 décembre une nouvelle reconnaissance afin de se rendre un compte exact de la situation. Quatre ba-
