Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/310

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302 LA GUERRE DE l8'l0. taillons devaientseporteren avant de Vendome etla l" bri- gade de cavalerie fut invitée à battre le pays de Fréteval vers Epuisay. Mais ce jour-la méme,le général de Joull`roy‘ procéde à l’attaque de Vendôme avec deux divisions. Quand, à 10 heures, le détachement partant de Vendôme, en reconnaissance, atteignit le ruisseau d’Azay il fut ac- cueilli de la rive opposée par feu des plus vifs. Peu après six bataillons ennemis le prirent en flanc, du sud, et plusieurs rapports, arrivant successivement, portaient que des masses ennemies considérables avançaient, au nord d’Azay, par Espéreuse, directement sur Vendome. Le géné- ral de Kraatz comprit qu’il se trouvait en face d’un ennemi numériquement bien supérie11r et exécutant une attaque mûrement pesée, il résolut de se borner a la défense de Vendôme méme. Sous la protection d’un bataillon qui tint opiniatrément à Huchepie, le détachement exécuta sa re- traite avec un ordre parfait; puis il alla prendre position sur le remblai du chemin de fer à l’ouest de la ville. Plus au nord la colonne ennemie, s’avançant par Espé- reuse, avait déjà atteint Bel—Air. Un bataillon, accouru de Vendome, réoccupa, il est vrai, le chateau; mais, tourné sur sa droite, il ne put tenir tète à un ennemi considéra- blement supérieur et prit également position derrière le chemin de fer. Les lignes de tirailleurs fort denses des Français s’élancèrent a l’assaut du remblai, à 2 heures, mais six batteries mises en position sur les hauteurs situées en arrière de Vendôme ouvrirent sur eux un feu rapide, qui contraignit leur aile droite a rétrograder. A la vérité, une- colonne française se porta en avant, de Varennes, sur la rive gauche du Loi1·, contre cette position d’a1·tillerie, mais L De Jouifroy d’Abbans, commandant la 3• division du l'l• corps. (N. d. T.)