Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/313

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_ LE Xl'V€ CORPS EN DÉCEMBRE. 305 A Boncourt, à l’est de la ville et tout pres de celle-ci, l’avant-garde rencontra une résistance vigoureuse, mais à midi elle enleva. la localité. Grace au feu de leurs batteries établies sur les_hauteurs à l`ouest de Nuits, les Français purent tenir opiniatrément la tranchée profonde du che~ min de fer et le ruisseau de Meuzin. Quand le gros de la brigade arriva à 2 heures, le général de Glümer donna l`ordre de procéder à l`attaque sur toute la ligne. Tout en perdant beaucoup de monde, en particulier beaucoup d'offi- ciers supérieurs, Yinfanterie, procédant par bonds succes- sifs dans une plaine qui n’offrait aucun abri, s’avança contre l’ennemi bien couvert. Celui—ci, après avoir déchargé ses armes presque a bout portant et engagé le combat corps a corps, ne fut refoulé qu’à 4 heures sur Nuits. Vers 5 heures il abandonna la ville aux bataillons qui s’élan·. çaient à l’assaut. On avait eu affaire à la division Crémer forte de 10 000 hommes. Elle perdit 1 700 combattants, dont 650 prison- niers non blessés. La division badoise, de son côté, avait perdu 900 hommes. Les troupes passèrent la nuit, campées sur la place du Marché et dans les localités les plus rap· · prochées, à l`est de la ville. Le lendemain de bonne heure, on constata que l`ennemi continuait a battre en retraite, mais on ne disposait pas de forces suffisantes pour se inet- tre à sa poursuite. En effet, le XIV°‘corps avait du céder encore sept bataillons au corps d’investissemenL de Belfort. Aussi le général de Werder revint-il a Dijon; il attira à lui tous les corps détachés, il fit même revenir de Langres le général von der Goltz, puis il attendit pour voir si l’en- nemi viendrait de nouveau l’attaquer. Mais jusqu’a la fin de décembre il nefut plus inquiété. . 20