304 LA GUERRE DE 1870. ville après avoir soutenu différents combats avec des alter- natives de revers et de succès, et exécuté de nuit plusie11rs surprises. Du sud la division Crémer atteignit Gevrey. Mais les Allemands ayant reçu, à Dijon, des renforts de Gray et d’ls-sur-Tille, parvinrent à refouler l’ennemi et, de son côté, le général de Werder donna à la 1" brigade' l’ordre de marcher sur Autun. Poussant devant lui les fractions du corps ennemi, le général Keller arriva devant la ville le 1" décembre. Il avait déjà pris toutes ses dispositions pour attaquer la ville, le 2, quand il reçut l’ordre de revenir au plus vite; c’est qu’il fallait envoyer d’autres détachements sur Chatillon ou celui qui y était posté, pour garder le che- min de fer, avait été surpris, et, de plus, sur Gray ou I‘on se voyait menacé par les entreprises tentées par la garnison de Besançon, et enfm sur Langres, afin d’observer cette place. Ce fut la brigade prussienne qui, avec deux régiments de cavalerie et trois batteries, fut envoyée dans cette direc- tion. Le 16 décembre elle rencontra, aux environs de Lon- geau, l’ennemi fort d’environ 2 000 hommes. ll fut refoulé en laissant aux mains des Prussiens 200 blessés, 50 pri- sonniers, *2 pièces et 2 caissons. Dans les quelques jours qui suivirent, le général von der Goltz contourna Langres, refoula dans l’intérieur de la ville les gardes mobiles can- tonnés au dehors et prit position sur le front nord de la place afin de garder les voies ferrées. Au sud de Dijon aussi on avait constaté de nouveaux rassemblements ennemis. ` Afin de les disperser, le général de Werder s’avança,le 18, dans la direction de Nuits avec deux brigades badoises. ‘1. Voir page 110 la composition du XIVe corps. (N. d. T.)
