Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/323

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COMBAT DU BOURGET. 315 chef de l’armée de la Meuse. Une partie de la l" division était en réserve a Gonesse, l’autre fraction pouvait d’un moment a l’autre être relevée par la 7* division et se trou- verait dès lors disponible. A l’aile droite, la division de Landwehr de la garde avait occupe la ligne Chatou-Carrières- Saint-Denis, a l’aile gauche une brigade du corps saxon était venue prendre position à Sevran. Pour que, en cas de besoin, les Wurtembergeois aussi pussent être soutenus, vis-à—vis desquels les Français avaient maintenu leur posi- tion de Joinville, la 4° division d’infante1·ie (ll° corps) s’avança jusqu’a Malnoue. Afin de détourner l’attention des Allemands_du véritable objectif de la sortie, le Mont-Valérien devait de grand matin ouvrir un feu nourri, de forts détachements se porteraient en avant contre l`aile droite de la garde royale et le géné- ral Vinoy mènerait la troisième armée contre les Saxons, tandis que l’amiral de La Boncière attaquerait le Bourget avec son corps d’armée. Une fois qu’on aurait de la sorte bien provoque l’ennemi sur tous ces points, le général Ducrot franchirait avec la deuxième armée de Paris le ruisseau de Morée a Blanc-Mesnil et Aulnay. COMBAT DU BOURGET 21 décembre. — Le Bourget n’était occupé que par quatre compagnies du régiment Reine-Élisabeth et par une compagnie du 2° bataillon de chasseurs de la garde. Quand, à 8 heures moins le quart, le brouillard se dissipa, cette troupe fut couverte d'une grêle de projectiles lancés par les forts, par de nombreuses batteries, même des batteries blindées roulantes. Une demi-heure plus tard, de