Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/328

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320 . ·LA GUERRE nsisio. · BOMBÀRDEMENT DU MONT-AVRON 27 décembre. —· Pour déloger l’ennemi de cette posi- tion, on mit a la disposition du colonel Bartsch 50 pièces de gros calibre envoyées directement d’Allemagne et 26 au- tres, devenues disponibles par s11ite de la reddition de la Fère. On mit à la besogne des bataillons entiers de travail- leurs et, de la sorte, on put établir, quoiqu’i1 gelàt très fort, deux groupes d’emplacements sur le versant occidental des hauteurs situées en arrière du Raincy et de Gagny et sur le bord gauche de la vallée de la Marne, a Noisy-le-Grand, qui, a la distance de 3000, et de 2000 mètres seulement, prenaient le Mont-Avron entre deux feux. V Le 27 décembre, à8heures et demie du matin, les 76 piè- ces ouvrirent le feu. Il était survenu une forte tourmente de neige qui ne permettait ni de régler le tir, ni d’observer ses effets. Le Mont-Avron ainsi que les forts de Nogent et deltosny ripostèrent immédiatement par un feu des plus nourris. Les batteries allemandes perdirent 2 officiers et 25 hom- mes, plusieurs aifùts se brisèrenl; pendant que la pièce ti- rait, et tout le monde pensait que ce jour-la on n’avait guère obtenu de résultats. _ Mais les batteries avaient mieux tiré qu’elles ne le sup- posaient elles-mèmes. Le 28, le temps étant très clair, on put régler le tir très exactement, les projectiles prussiens prod11isi1·ent l'eifet voulu et causèrent de terribles ravages dans les rangs de l’infanterie française pour laquelle on ne disposait pas de réduits. L'artillerie du Mont-Avron cessa de tirer, seuls les forts continuèrent à riposter faiblement.