Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/329

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Le général Trochu, qui s’était rendu de sa personne sur les lieux, ordonna d’abandonner la position. L’énergique commandant du Mont-Avron,colonel Stotfel, procéda a l’évacuation avec une habileté telle qu’il n’y laissa qu’une seule bouche à feu hors d’état de servir.

Le 29, les Français ne tirant plus, on constata qu’ils avaient abandonné le Mont-Avron qu’on n’avait pas l’intention d’occuper définitivement. Les batteries se contentèrent de diriger leur feu sur les forts qui souffrirent considérablement et sur les ouvrages en terre établis près de Bondy.

Dans les derniers jours de l’année, on avait réussi à transporter a Villacoublay les munitions indispensables. Le général de Kameke reçut la direction de l’attaque par siège, le général prince de Hohenlohe celle de l’attaque par bombardement. Les emplacements étaient achevés depuis un certain temps déja et, au l" janvier, 100 pièces du plus fort calibre se tenaient prêtes à ouvrir le feu sur le front sud de Paris.

L’ARMÉE DE L’EST SOUS LE GÉNÉRAL BOURBAKI

Pendant que les forces françaises soutenaient continuellement des engagements dans le nord, sur la Seine et la Somme, dans le sud, sur la Loire et la Saône, l’armée du général Bourbaki n’avait pas donné signe de vie. Depuis que la 6* division de cavalerie avait constaté, le 8 décembre, sa présence aux environs de Vierzon, on en avait perdu la trace. Il était essentiel, pour le grand état—major, de connaitre exactement la région où stationnaient des forces aussi considérables; la deuxième armée seule était a même