Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/343

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MARCHE DE LA DEUXIEME ARMEE. 335 verse une série de défilés et, en débouchant, l’avant-garde se heurta à un détachement d'environ 1 000 gardes mobiles qui avaient pris position en avant de la Chartre. Deux pièces allemandes contraignirent les mitrailleuses fran- çaises à remettre l’avant-train au plus vite; mais l’infanterie, avançant péniblement, ne parvint qu’après un engagement assez long à pénétrer dans la ville, à 4 heures. Elle y fut cantonnée. Deux bataillons poussèrent plus loin, il leur fallut enlever les localités ou ils devaient coucher, et toute la nuit ils échangèrent des coups de fusil avec l’ennemi qui était tout pres et auquel d’ailleurs ils tirent 930 prison- niers. \ La 39** brigade, partie dans la matinée d’Ambloy, ne put suivre le corps que jusqu’à Sougé. Aûn de rétablir les communications avec le I1l° corps, le général de Schmidt avait été envoyé à droite avec la 14° bri- gade de cavalerie. En avant de Vancé, celle—ci fut accueillie par un feu très nourri. L’escadron qui tenait la tête céda la place à la batterie a cheval: la première pièce, tirant à mîtraille, délogea les cuirassiers français qui avaient mis pied a terre derrière les haies. Après qu’on eut réussi a mettre en position deux pièces, leurs obus dispersèrent une longue colonne de cavalerie ennemie qui s’enfuit en tous sens. Le colonel d’Alvensleben la poursuivit à la tète du 15° ré- giment de hulans jusqu’a ce qu’elle fut recueillie par l’in-· fanterie qui avait pris position sur le ruisseau d’Étangsort. La brigade resta a Yancé après avoir tué ou blessé aux `Français environ 100 hommes Quant au III° corps, une de ses divisions, la 6°, s’éta.it portée en avant par Saint—Calais. L’ennemi cbercha à dé- fendre les coupures de la route, interceptée sur beaucoup