Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/347

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MARCHE DE LA DEUXIÈME ARMEE. 339 L’avant-garde de la 6* division, dans un combat par les feux fort vif, refoula l’ennemi hors de ses positions en avant d’Ardenay; mais dans la localité même il lui opposa une résistance des plus vîgoureuses. Après que le général de Jouffroy se fut retiré de Saint-Calais vers le sud, le général Chanzy avait fait avancer la division Paris pour couvrir la grande route de Saint-Calais au Mans. Cette divi- sion avait pris position à Ardenay; elle avait occupé le château sur sa droite et, sur sa gauche, à la Butte, elle avait mis en position 4 pièces et 2 mitrailleuses. Les Allemands ne purent leur opposer que Q pièces, faute de place sur la grande route; au bout d’une demi-heure elles eurent réduit au silence les mitrailleuses, puis elles continuèrent à soutenir avec la plus grande constance la lutte inégale contre les 4 pièces françaises. A 4 heures, cinq compagnies dela 12° brigade enlevèrent le château d’Ardenay, tandis qu’a droite d’autres franchissaient le fond de la vallée couvert de prés et s’avançaient sur la Butte en passant par les parcelles boisées. A la tombée dela nuit les Français firent une attaque d’ensemble le long de la chaussée ; elle échoua et les Brandebourgeois, sans riposter a la violente fusillade de l’ennemi, se jeterent, en poussant leurs hourrahs, sur la Butte et Ardenay. L’ennemi fut re- poussé dans la vallée du Narais; on lui fit de nombreux prisonniers. A droite un détachement de 1 bataillon, 2 escadrons et 2 pièces avait flanqué la 6° division pendant sa marche. Il chassa devant lui des bandes de francs-tireurs, mais en avant de la Belle—lnutile il rencontra une résistance opi- niâtre. Les hommes du 24° régiment enleverent la position ennemie ou ils firent prisonniers plus de 100 ennemis non blessés et capturèrent en plus un convoi de munitions et