340 LA GUERRE DE 1870. un autre de vivres. Le comte de Lynar, commandant le détachement, mit la localité en état de défense. La 5° division n’avait rencontré aucune résistance; mais l’état des chemins ne lui avait permis d’avancer qu’au prix des plus grands efforts. Dans le courant de l’après-midi seulement ses tétes de colonnes atteignirent le ruisseau de Narais à Gué-de-l’Aune; elle s’établit dans des cantonne- ments de là à Saint·Mars-de-Locquenay, tandis que son avant-garde continua à avancer jusqu’à la Buzardière. De la sorte elle se trouvait tenir la tète de toute la deuxième armée. Elle constata que sur son flanc gauche Parigné- l’Évéque était occupé par l’ennemi. Le IX° corps avait marché à la suite du III° jusq11’a Bou- loire. Il n’était pas encore arrivé d’ordres du quartier général à la Ferté-Bernard quand, à 9 heures, le grand-duc mil, en marche le XIII° corps, sur la grande route, dans la direction de Connerré. Peu après midi, la 17‘ division rencontra l’ennemi à. Sceaux et, progressant lentement tout en com- battant, elle le refoula hors des localités situées sur la route même et dans son voisinage immédiat. Les Fran- çais, qui par une longue marche de nuit étaient revenus à Connerré, perdirent dans ces engagements sans impor- tance plus de 500 prisonniers. Mais la journée, si courte, allait Iînir et l’avant-garde s’arréta à Duneau, à la tom- bée de la nuit. Un détachement qui avait continué à marcher trouva Connerré occupé par l’ennemi et dans la vallée de la Due on voyait de nombreux feux de bi- vouac. Le gros de l’infanterie cantonna à Sceaux et aux environs. · Le détachement de Ranch ayant recu l’0rdre de rejoindre son corps d’armée, occupa le Croset, il s’empax·a du pont
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