Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/349

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MARCHE DE LA DEUXIÈME ARMEE. 341 de la Due, situé en avant du village, et délogea l’ennemi de Thorigné. Les Français ne s’étaient maintenus dans Connerré que jusqu’au soir; ils y laissèrent quelques compagnies et con- tinuèrent leur retraite.Partant de la rive gauche de l’Huisne, illeurfallait forcément passer par les localités où le II]° corps était déjà cantonné; de la sorte celui-ci fut dérangé toute la nuit par des détachements ennemis courant à l’aven- ture; il en arriva même a Nuillé, ou était le quartier géné- ral d’une des divisions du corps. A l’extrême aile droite, la 4° division de cavalerie avait poussé jusqu’à. Belléme, après que le bataillon qui lui était adjoint eut refoulé l’ennemi hors de cette localité. De la sorte, le centre de la deuxième armée avait, ce jour-la, progressé de façon a n’être plus qu’à la distance de 15 kilomètres du Mans, tandis que les deux ailes s’en trou- vaient bien plus éloignées. Selon toute probabilité les Francais allaient accepter la bataille derrière l’Huisne, dans des positions préparées d’avance, et l’on se demandait s’ii ne vaudrait pas mieux attendre que les X° et XIII° corps fussent arrivés à hauteur; mais de la sorte on laissait à l’ennemi le temps de se fortifier davantage encore. Si, au contraire, on l’attaquait de suite, deux de ses divisions qui avaient été portées à Château-Renault et la Chartre ne pourraient plus guère atteindre le Mans, et les autres, qui avaient été refoulées concentriquement sur cette ville, avaient eu le dessous dans tous les engagements. En con- séquence, le prince Frédéric-Charles donna l’ordre au Ill° corps d’attaquer l’ennemi au dela d’Ardenay, tandis que le X° se porterait sur Parigné et le XIII° sur Saint-Mars-la- Bruyère; mais ces points, les deux corps n’étaient guère à