Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/360

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

352 LA GUERRE DE 1870. ils avaient en outre établi sur la rive dominante de l`Huisne de nombreuses batteries. L’attaque de front devait forcé- ment couter beaucoup de monde et il était, d’autre part, impossible d’envelopper cette ligne si étendue. Aussi le général d’Alvensleben resolut·il de n’attaquer d’abord que l’aile gauche ennemie. Il désigna à cet effet la 11° bri- gade. La 10° et la 9° devaient, en attendant, rester en ré- serve a Changé et à Gué-la-Hart.La 12* devenue disponible devant 1è mont Auvours était, il est vrai, en marche pour le rejoindre; mais elle avait du prendre des chemins dé- tournés, les batteries françaises établies sur la hauteur balayant la grande route dans toute sa longueur. La 11* brigade, forte à peine de 3 000 hommes s’avanca le long du ruisseau de Gué-Perray, en contournant l’extré- mité nord de la forêt. Afin de couvrir la marche entface des batteries qui la menaçaient de la' hauteur, le 35° ré- giment d’infanterie dut faire front sur le ruisseau; en outre, il occupa le chateau des Arches. Le 20° chercha a progresser le long du chemin aux Bœufs et, laissant des dé- tachements pour occuper le chateau des Noyers et le pont sur l’Huisne qui se trouve près de là, il refoula, dans une lutte acharnée, l’ennemi sur les Granges. Mais bientôt celui-ci mena en avant de nouvelles forces en si grand nombre que successivement il fallut faire entrer en ligne toute la brigade. L’ennemi a plusieurs reprises réoccupa les Granges, chaque fois on les lui reprit et, tout en subis- sant des pertes graves, en officiers surtout, les Brande- bourgeois continuaient 'la lutte sur ce point avec 1me grande ténacité. Dans l`intervalle la 10° brigade se montra sur la gauche. Elle était partie à 1 heure de Changé. A 2 heures, le 52• ré- giment, après avoir lutté toute une heure et perdu beau-