BATAILLE DU MANS. 353 coup de monde, s’empara de la ferme du Pavillon, de la hauteur boisée située en avant et de la ferme du Grand- Auneau. On refoula de fortes colonnes ennemies qui se portaient en~avant de Pontlieue; deux batteries s’avan- cèrent, malgré le feu des chassepots, jusquà la distance de 800 pas du Tertre ; malgré cela, le 12** régiment ne parvint a pénétrer dans cette ferme que quand deux bataillons de la 9* brigade arrivèrent de Changé, à la rescousse. De con- cert avec les grenadiers du 8° (régiment du Roi), on enleva à 5 heures au pas de charge cette ferme qu’on se disputait depuis si longtemps. On avait du faire rétrograder le 52° régiment qui avait totalement épuisé ses munitions, mais les bataillons de grenadiers continuaient à progresser dans la direction du chemin aux Bœufs; dans une mêlée sanglante, 2 pièces francaises, qui avaient ouvert le feu, furent capturées; l’en- ' nemi tit à différentes reprises des retours offensifs pour les reconquérir, il se vit toujours repoussé. Une batterie en- nemie essayant de se mettre en position à l’ouest de la fo- rêt, on l`en empêcha en ouvrant sur elle un feu rapide. Quand, pour renforcer le °20° régiment, le 35* avait dû abandonner le ruisseau de Gué-Perray, les Français avaient réoccupé les Arches. A midi, la 1°2° brigade, ne comptant que trois bataillons, y était arrivée d’Auvours. Après un ' engagement fort court, le 64° reprit le chateau. La canon- nade et la fusillade ennemies, ouvertes des hauteurs situées de l’autre coté du cours d’eau, étaient si violentes, que l’ar- tillerie ne parvint pas a se mettre enposition; les servants, fort décimes, eurent toutes les peines du monde à ramener en arrière leurs pièces; par contre, toutes les attaques que les Français dirigeaient d’Yvré sur le chateau,furent opi- niatrément repoussées. 23