Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/369

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

BATAILLE DU MANS. 361 aussi il y avait uu pont qu’on n’avait pas pu empécher l’ennemi de faire sauter. Cependant on fit de nombreux prisonniers et on captura150 wagons de vivres et 1000 quin- taux de farine. L’artillerie alors ouvrit le feu sur la ville du Mans elle- méme. _ Dans l’intervalle, on avait rencontré les fractions du Ill° corps qui s’étaient confondues au cours de la lutte sou- tenue en forêt. On distribua aux troupes une ration de viande, —— elles n’en avaient plus mangé depuis trois jours, —- et la 16° brigade se remit en marche. Le batail- lon de chasseurs brandebourgeois franchit le cours d’eau près de la papeterie de l’Epau et deux batteries allèrent s’établir au Château-Funay afin de renforcer la ligne d’ar- tillerie qui avait ouvert le feu sur le Mans. Quand l’i11fanterie pénétra dans la ville, il s’engagea une mélée confuse dans les rues, absolument obstruées par les convois de l’armée française. L’artillerie dut forcer l’entrée de certaines maisons; des Français en grand nombre furent faits prisonniers et l’on captura une grande quantité de voitures. La lutte dura jusqu’au soir. Le X° corps et la moitié du II[° furent cantonnés dans la ville de manière à pouvoir se rassembler à la première alerte. La 6° division occupa Yvré que l’ennen1i avait évacué, et les avant—postes s’établirent aux Noyers et aux Arches, de l’autre côté de l’Huisne, Les engagements que les Français avaient soutenus ce jour—là n’avaient d’autre but que de donner à l’armée le temps de se retirer. L’amiral J auréguiberry lui ayant annoncé que toutes les tentatives qu’il avait faites pour mener les troupes en avant avaient échoué et que ses dernières réserves étaient