Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/381

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_ COMBATS SUR LA BASSE SEINE. 373 le-Diable et fit prisonniers tous les ennemis qui s’étaient jetés dans ces mines. Les Allemands gravirent également, malgré le feu violent de_l’ennemi, les hauteurs de Maison- Brulet; ils lui enlevèrent en outre 2 pièces. Après avoir résisté encore à Saint—0uen, les Français se retirèrent, dans l’après-midi, au delà de Bourgachard; le soir, à 6 heures, on lança à leur poursuite un demi-escadron de dragons, deux pièces et une compagnie d’infanterie montée sur des voitures, qui capturèrent deux pièces rayées de 12 mises en batterie à l’entrée de Hougemontiers et un caisson, après avoir sahré les servants. De Bourgtheroulde aussi l’en11emi fut refoulé après un engagement peu important dans la direction de Brionne. L’aile droite française postée a Elbeuf se déroba pendant la nuit en battant vivement en retraite : la situation était devenue fort grave pour elle depuis que le reste des troupes s’était vu refoulé. Ces succès avaient coûté aux Allemands 5 officiers et 167 hommes. Les pertes des Français se montèrent, selon toute apparence, au méme chiffre; mais, en plus, on leur avait fait 300 prisonniers et capturé 4 pièces. Le général Roye rallia ses troupes derrière la Rille sur la ligne Pont-Audemer-Brionne; les Allemands, mirent de . forts détachements dans Bourgachard, Bourgtheroulde et Elbeuf; a Grand-Couronne trois bataillons se tenaient prêts a les soutenir. Les autres troupes revinrent à Rouen. _Ce jour-là méme les Français avaient tenté de se porter en avant sur la rive nord de la Seine, mais ils s’étaient arrêtés a Fauville déjà, d’où ils rétrogradèrent de nouveau dans la direction d’Harfleur. Dans l’intervalle, les postes d’observation du VIII° corps avaient fort bien constaté que cette fois-ci les Français