Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/380

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372 LA GUERRE DE |8'l0. été extraordinairement éprouvées par les engagements soutenus la veille et par le froid qui était survenu pendant la nuit. Le général Faidherbe pouvait supposer que les forces allemandes postées devant Peronne avaient été amenées à Bapaume et que les Allemands, renforcés de la sorte, prendraient l'otïensive. Le but qu’il s’était proposé en premier lieu, était dès lors atteint, Péronne était dé- bloqué et le général pensa bien faire de ne pas compro- mettre ce résultat en engageant une nouvelle lutte. Il ra- mena ses corps en arrière, dans la direction d’Arras. Des fractions de la cavalerie allemande le suivirent. Le 8** cui- rassiers réussit a forcer un carre français. La l5° division rétrograda derrière la Somme en passant en aval de Pé- ronne et tout pres de cette place et la cavalerie saxonne vint joindre l’aile droite à Saint—Quentin. COMBATS SUR LA BASSE SEINE Au même moment l’autre corps' de la première armée avait engagé la lutte avec l’ermemi sur la basse Seine. Sur la rive droite, les Français n’avaient plus rien tenté, mais sur la rive gauche ils étaient restés postés sur les hau- teurs boisées du bois de la Londe, très rapprochées et qui forment l’extrémité sud de la presqu’ile de Grand-Cou- ronne, formée par le fleuve. C’est ici que le général de Bentheim, afin de se dégager dans cette di1·ection aussi, avait conce11tré la moitié du I" corps, et le 4 janvier il, se portait en avant sur les Moulineaux. Dèsavant le lever du soleil, le lieutenant-colonel de Hüllessem surprit les avant-postes ennemis, il enleva le cône que surmontent les ruines du chateau dit de Robert-