Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/384

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376 ‘L'A GUERRE DE 1810. commandement en chef de la première armée au général de Gœben. N’ayant plus d’inquiétudc au sujet de Péronne, celui-ci n’avait pas d’autre tache à résoudre qu’à couvrir l'armée d’investissement de Paris. Pour cela, la Somme, dont à présent tous les points de passage étaient au pouvoir des Allemands, formait une ligne de défense naturelle derrière laquelle on pouvait même attendre les attaques d’un ennemi disposantde la supériorité numérique. En outre, le Vlll° corps d’armée reçut a ce moment quelques renforts. L’accalmîe qui s’était produite sur la basse Seine permettait de faire revenir à Amiens deux autres régiments et deux batteries. Le grand quartier général, _de son coté, tenait prète une brigade de l’armée de la Meuse qui, en cas de besoin, pou- vait ètre portée dans le nord par le chemin de fer. Quant au point ou l’ennemi frapperait un coup, on n’en savait rien. Aussi le général de Gœben déploya-t-il ses forces, en arrière de la Somme, sur une ligne ayant une étendue de 75 kilomètres, tout en continuant à occuper les points importants sur la rive droite, afin de pouvoir, si besoin était, reprendre l’oil`ensive. Vers le milieu du mois, , les fractions du I" corps placées sous le commandement du général comte von der Grœben occupèrent Amiens, Corbie et la ligne de l’Hallue, de facon a prendre une posi- tion sur le flanc de l’ennemi. La 15** division, tout en con- tinuant à occuper Bray, s'étab1it dans des cantonnements au sud de cette localité. Le plus près d’el1e étaient, à gauche de Péronne, la 3° division de réserve, a droite la 16* divi- sion et la 3° brigade de cavalerie de réserve, qui, en avant d’elles, avaient des détachements dans Roisel et Vermand.4 La 12° division de cavalerie se trouvait aux environs de Saint-Quentin.