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386 LA GUERRE DE 1870. ral Lecointe tit avancer plusieurs bataillons de la brigade Pittié et mème de la brigade Aynès pour renforcer celle du général de Gislain. Les bataillons dela Prusse orientale n’en réussirent pas moins, à 2 heures et demie, a refouler l’en- · nemi par une attaque enveloppante, dans la dépression de ‘ Grugies. La vigoureuse intervention du colonel de Bœcking se fit sentir surtout le front de bataille. Afin que le mouvement en avant pût s’exécuter de nou- veau sur toute la ligne, le général de Barnekow avait attiré alui, d’Essigny, tout ce qui lui restait de forces disponi- bles; mais la brigade Pittié fit inopinément, à 3 heures, un retour offensif le long du chemin de _fcr. Prise en flanc, a droite, par l’artillerie allemande qui de Castres avait ouvert le feu, elle se vit soudain chargée, sur le flanc gauche, par cinq escadrons de la cavalerie de réserve, de la dépression d’Urvillers. En même temps le colonel de Hertzberg por- tait en avant la 32* brigade qui reioula l’ennemi sur le moulin de Tout-Vent. La brigade Fœrster tenait encore opiniàtrément au sud de Grugies, quoique sa droite fût menacée très sérieusement de Giffécourt et que son flanc gauche ne fût pas moins ex- posé aux charges de la i2° division de cavalerie. Le recul de la brigade Pittié découvrant absolument son aile gauche, les hommes étant totalement épuisés par la longue lutte qu’ils avaient soutenue, la brigade dut se résoudre àaban- donner la position qu’elle avait tenue si longtemps. La 31° brigade s’avança le long du chemin de fer jusqu’a la raffinerie et le colonel de Bœcking délogea de Grugies les dernieres troupes françaises. Puis il fit préparer par son ar- tillerie l’attaque du moulin de Tout-Vent. Le 4i° régiment, les bataillons qu’on avait fait avancer