Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/395

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d’Essigny et la 32° brigade dirigèrent alors sur cette position une attaque concentrique. Les Français ne leur opposèrent plus qu’une résistance de courte durée; ils avaient d`ores et déjà commencé à battre en retraite. Toute la ligne de bataille allemande, la 12** division de cavalerie marchant à l’aile droite, se porta en avant sur la ville que l’artillerie était à présent a même de canonner, de Gauchy. La cavalerie enfonça à plusieurs reprises les colonnes ennemies qui rétrogradaient; la gare et le faubourg, ou l’on rencontra encore l’arrière-garde française, furent occupés après un engagement fort court.

Pendant que les événements prenaient dans la partie sud du champ de bataille la tournure que nous venons de dire, on avait continué à attaquer l’ennemi sur la partie nord. A 2 heures déjà, le 28** régiment d’infanterie, s’avançant de Roupy, avait enlevé au pas de charge, sur la route de Ham, la ferme de l’Épine de Dallon et presque en même temps l‘infanterie du comte von der Grœben reprenait l’offensive.

Tandis que sur la droite quelques compagnies des 4* et 44 régiments tenaient tête aux troupes françaises qui dé- bouchaient de la parcelle boisée du nord, le major d’El- pons se portait vivement en avant d’Holnon et de Selency, sur Francilly avec six compagnies des grenadiers Prince- Royal et, malgré le feu violent des défenseurs, il pénétra dans ce village qu’on se disputait avec tant d’acharnement et y fit de nombreux prisonniers. Mais quand les compagnies de la Prusse orientale continuèrent à avancer au sud de la voie romaine, elles se virent à leur tour vigoureusement attaquées.

Afin de couvrir sa ligne de retraite menacée, la brigade Michelet s’avança de nouveau, contre ces compagnies, de