402 LA GUERRE DE 1870. Le général von der Goltz avait tenu jusqu’au soir à Moimay. Au total, 15000 hommes du XIV° corps avaient ce jour- la pris part à la lutte; il avait perdu 26 officiers et 553 hommes. Les Français avaient de leur côté perdu 27 officiers et 627 hommes; mais on avait en outre fait prisonniers 700 des leurs qui n’étaient pas blessés. (Yétaient surtout des fractions des 18° et 20° corps qui avaient été engagées; le 242 entendant sans doute la lutte sur ses der- rières, s’était arrété à Sevenans dans sa marche sur Arcey. Des fractions du 15° corps, qui entrait peu a peu en ligne, s’avançaient du sud sur Belfort. · ~ Le 10 janvier, de grand matin, le général de Werder con~ centra son corps aux environs d’Aillevans, se tenant prêt à offrir la bataille à l’ennemi, s’il voulait se porter en avant par Villersexel. Mais les Français ne l‘attaquèrent pas et il put, dans le courant de la matinée, continuer sa marche. Dans le fait, les trois corps d’armée français se trouvaient tout aussi près de Belfort que les trois divisions allemandes. Afin de couvrir la marche rétrograde de celles-ci, la division de réserve prit position à Athesans et le lendemain les trois . divisions atteignirent et occupèrent la ligne de la Lisaine. A l’aile droite la division badoise était postée à Frahier et à Chalonvillars, la brigade de réserve était au centre entre Chagey et Gouthenans, à l’ai1e gauche se trouvait la division de réserve à Héricourt et à Tavey. Au sud, le général de Debschitz était en observation à Delle et le colonel de Bre- dow à Arcey, tandis qu’à l’ouest le colonel de Willisen se trouvait à Lure avec le détachement venu de Vesoul, fort de 8 compagnies, 13 escadrons et 2 batteries. Dès lors, les Allemands avaient réussi A se glisser entre l’ennemi et Belfort.
