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Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/417

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` BATAILLE DE LA LISAINE. 409 · sur la route qui s’engage dans une gorge étroite, une sorte de tète de pont que les pionniers avaient renforcée en con- struisant des abatis d’arbres, des emplacements et des tranchées-abris; en arrière du mamelon, la ville elle- même avait été mise en état de défense; de plus, à droite et a gauche, les hauteurs étaient couvertes de positions d’artillerie. Il y avait la quatre bataillons de Landwehr de la Prusse orientale; sur la droite, leur position était atte- nanteàcelle de la brigade de réserve qui occupait, derrière le cours d’eau, le versant du Mont-Vaudois jusqu’à Luze. Vers 10 heures, les Français déployèrent leur artillerie sur les hautenrs non boisées longeant leur ligne demarche aux environs de Trémoins. Quand leur infanterie se porta en avant, à gauche, par Byans, le détachement allemand qui était resté jusqu’à ce moment à Taveyse replia sur Héricourt pour servir de réserve, et une première attaque dirigée par les Francais sur la hauteur de Mougnot fut repoussée par les défenseurs et grâce au feu de 61 pièces mises en position sur la rive opposée. Ils n’attaquèrent plus ce jour-là, mais s’en tinrent à une canonnade très nourrie qui ne produisit aucun effet. Le 20° corps, en effet, devait, d’après les instructions du général Bourbaki, attendre que le grand mouvement enve- loppant eût produit son effet. Ce mouvement devait être exécuté par le 18° et 'la division Crémer, sous les ordres du général Billot. Comme on ne le vovait pas apparaître, laréserve dut se porter en avant sur Coisevaux pour cou- vrir le flanc du général Glinchant. A Les ordres du genéral en chef n’etaient parvenus qu’à minuit au 18° corps. Celui-ci en outre avait à faire une marche des plus pénibles par des chemins de forêt encom- brés par les neiges, et non seulement les colonnes d’ai1e de