M0 A LA GUERRE DE 1870. la l" et de la 3° division mais encore, a ·Lyofl`ans, celles dela division Crémer, s’entre-croisèrent et s’arrètèrent réci- proquement. Cette dernière avait, au prix des plus grands efforts, atteint Lure dans lanuit et, à 9 heures du matin, elle V n’avait pu qu’arriver à Béverne. Un nouveau retard se pro- duisit quand l’ordre arriva de faire passer devant l'infan— terie l’artillerie, mème celle de la réserve qui marchait a la queue, et c’est ainsi qu’entre midi et Qheures seulement deux des divisions du 18° corps purent se déployer en face de Luze et de Chagey. La l" fit occuper Couthenans par un bataillon et établit cinq batteries sur le versant postérieur de la hauteur située V au nord de la'localité; mais elles ne purent tenir tète au feu des pièces allemandes établies sur la rive opposée et, peu après, plusieurs d’entre elles n’avaient plus que deux pièces qui ne fussent pas démontées, quoique les Allemands ménageassent le plus possible leurs munitions, au rempla- cement desquelles il n’eût guère été possible de procéder. A Q heures, il se produisit un arrêt dans la lutte soutenue par Fartillerie; elle ne reprit que quand les batteries fran- caises eurent été renforcées et que l'artillerie de leur 24° corps y prit part dep11is Byans. Mais l’infanterie ne tenta aucune attaque importante. » La 3** division ne montra guère plus d’énergie en s’avan— çant sur Chagey, qui n’était occupé que par un seul batail- lon badois, et c’était pourtant sur` ce point que devait s’eiïectuer le mouvement qui, tournant le Mont-Vaudois, envelopperait l’aile droite allemande. La forêt s’étend jus- qu’aux premières maisons du village et l`escarpement seul de la pente constituait une difficulté pour les troupes fran- caises. Deux de leurs bataillons se précipitèrent en avant de la gorge au sud du village; ils refoulèrent les avant-
