Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/419

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BATAILLE DE LA LISAINE. Ml postes badois; d’autres troupes devaient soutenir l’attaque de ces deux bataillons, de Couthenans; mais les batteries allemandes de la rive opposée contraignirent l’infanterie française, qui s’avança en effet de cette localité, a se replier. Elles renouvelèrent l’attaque et, cette fois—ci, les zouaves pénétrerent dans Chagey ou s’engagea une lutte violente entre eux et les Badois qui se défendaient dans les maisons. Mais ceux-ci se virent soutenus par deux bataillons de leur division; à 5 heures, l’ennemi était refoulé du vil- lage dans la forêt. La réserve lui envoya de nouveaux ren- forts; mais cette courte journée d’hiver touchait a sa fin et, pendant la nuit, les Français ne tentèrent plus d’attaque. La °2° division du corps français n’était arrivée qu’à Béverne ; la cavalerie s’était arrêtée à Lyolfans. Quoique arrivée forttard àLure, la division Crémer s’était de tres grand matin remise en marche. Apres s’etre, comme nous l’avons vu plus haut, croisée avec d’autres colonnes et avoir subi de ce chef un retard, la 1** brigade se porta en avant sur Etobon où elle engagea, à midi, le combat avec le détachement du général de Degenfeld. Quand la 2" bri- gade fut entrée en ligne, la 1*** se mit en marche pa1· le bois de la Thure, afin de franchir la Lisaine en amont‘ de Cha- gey. Les sapeurs du génie durent, sur plusieurs points, lui frayer le chemin et il se produisit des arrêts en grand nombre. Quand il üt nuit, la 2° brigade suivit, en laissant un détachement en observation à Etobon. Il y eut encore un engagement avec des troupes badoises, ce qui décida le général Crémer à faire éteindre tous ses feux de bi- vouac. Par cette froide nuit d’hiver, ses troupes resterent sous les armes. Du côté des Allemands, toutes celles qui n’étaient pas de