LES OPÉRATIONS DE L’ARMEE DU SUD. 445 violente s’engagea dans les rues, les habitants y prirent part, mais les grenadiers du 2° régiment d’infanterie n’en pénétrèrent pas moins dans la ville, la traversèrent et a l’extrémité opposée s’emparèrent d’un train de 230 wagons chargés de vivres et d’effets d’équipement qui devait être dirigé sur Besançon, mais était reste abandonné dans la gare. A Dôle, le II' corps avait franchi le Doubs; le VlI° àMarnay et a Pin avait passé l’0gnon et s’était remis en marche. Le genéral de Werder avait été invité à suivre l’ennemi battant en retraite en le serrant de près et tandis que, en avant du front du XIV° corps, les Français tenaient encore sur leur position, la 2° brigade badoise, à l’aile droite, s’était portée en avant sur Etobon, et le colonel de Willisen avec ses 12 escadrons sur Lure et au delà. A l’aile gauche, le co- lonel de Zimmermann, à la tète de la Landwehr de la Prusse orientale, avait délogé l’ennemi de Sainte-Marie. Partout les troupes allemandes trouvaient des armes et des effets d’équipement jetés par les Français qui se laissaient faire prisonniers par centaines, sans opposer la moindre résistance. Pendant les quelques jours qui suivirent, le général de Werder fit faire à tout son corps d’armée une conversion à gauche, front au sud. L’aile droite occupa Villersexel et, seule, l’aile gauche rencontra des masses ennemies consi- dérables, d’abord à l’Is1e—sur-le-Doubs, puis encore à Cler- val et à Baume-les-Dames. Des le 18,le général Bourbaki avait quitté la Lisaine. Son 24° corps seul resta sur la rive gauche du Doubs. Il devait défendre contre l’ennemi, qui s’avançait du nord, les défilés de la chalne escarpée du Lomont, à l’est de Clerval; les autres corps se retirèrent tous entre le Doubs et l’0gnon,
