Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/457

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COMBATS 'DEÃDIJON. 449 localités situées en avant de la ville et les refoulèrent de l’autre coté du Suzon, ruisseau profondément encaissé; sur la droite ils enlevèrent au pasde charge le village de Plombières qui fut vigoureusementdéfendu, et sur la gauche ils s’étaient emparés de Daix ; mais les audacieux assaillants allaient forcément se voir arrêtés devant le front de la posi- tion des Français transformé en forteresse et dans la zone battue par leurs batteries de grosse artillerie. De son côté, le major de Contaavait progressé en livrant une série d’enga- gements, mais ilne réussit pas à opérer sa jonction avec la brigade avant la tombée de la nuit. Le général de Kettler, discernant la supériorité triple ou quadruple de l’ennemi, se borna finalement à repousser les sorties qu’il faisait. On avait fait prisonniers aux Français 7 officiers et 430 hommes, mais la brigade [avait perdu 19 officiers et 322 hommes. Avant d’ètre engagées, les troupes avaient dû faire des marches très longues parle mauvais temps et par des chemins défoncés et, ni avant ni après l’engagement, elles n’avaient pu faire la soupe. Les munitions étaient épui- sées et le lendemain seulement devait arriver la colonne permettant de procéder au remplacement. Malgré tout, le généralde Kettler n’hésita pas à tenir pendant la nuit sur les positions qu’il venait de conquérir, et cela dans le voisi- nage immediat de l’ennemi ; le matin venu, il cantonna ses troupes dans les localités les plus rapprochées, afin qu’e1les pussent se refaire. · L’ennemi le laissa faire sans tenter aucune entreprise sérieuse. A le voir si absolument inactif, le général de Kett- ler supposa que peut·étre le gros des forces françaises était parti pour se porter, par Auxonne, au secours de l’armée de l’Est et il résolut de le forcer à revenir à. Dijon en atta- quant de nouveau la ville. 29