Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/477

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

OPÉRATIONS DE L’ARMÉE DU SUD 469 avaient déjà été arrêtés et d’après laquelle l’armée fran- çaise devait franchir le lendemain, l" fevrier, la frontière suisse sur trois routes. I Afin de protéger la marche de l’armée, la réserve géné- rale reçut l’ordre de tenir Pontarlier jusqu’à ce que tous les convois eussent dépassé laCluse, tandis que le l8° corps prendrait position entre les deux forts pour couvrir les autres. on se mit immédiatement à renforcer les ouvrages. Toutes les fractions du 15° corps qui n’avaient pu se retirer avec la cavalerie, par Morez, dans la direction du sud, de- vaient chercher àfranohir la frontière suisse sur un poi11t quelconque. 1" février. — Quand, le l“ février, l`avant-garde du II° corps s’avança de Sainte-Colombe sur Pontarlier, elle ne rencontra qu’une résistance assez faible à la gare. Les grenadiers de Colberg occupèrent la ville sans coup férir; ils y firent de nombreux prisonniers. Mais, voulant pousser plus loin, ils trouvèrent la route obstruée par les convois. Ils ne purent qu’a grand’peine contourner l’obstacle en se frayant un passage dans les masses de neige. Tout près de la Cluse, la route, passant entre des parois de rochers es- carpés, pénetre en décrivant une courbe, dans le cirque = spacieux du Doubs qui est totalement dominé par le cha- teau de Joux situé sur un roc conique. En débouchant dans ce cirque, les compagnies de tête furent accueillies par un feu bien nourri. On parvint, au prix des plus grands efforts, à mettre en batterie 4 pièces qui furent impuis- santes à réduire au silence les pièces du fort, et les Français prirent l’ofî`ensive à leur tour. Mais, entre temps, le 3° bataillon du régiment de Golberg avait gravi les hauteurs à gauche du forf; il fut suivi par