Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/481

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-0CCUPATlON DES DÉPARTEMENTS. 473 de l’avant-garde, sur Varois. Afin de couper les communi- cations de l’ennemi avec Auxonne, les flanqueurs de gauche s’emparèrent du pont de Fauverney, sur l’0uche. A peine l’artillerie eut-elle lancé quelques obus, que l’ennemi se retira sur sa position fortifiée s’étendant de Saint-Apo]li- naire ai Mirande. . N’ayant pas davantage réussi à conclure une suspension d’armes, le général Bordone se décida à évacuer Dijon dans la nuit qui suivit et ase retirer sur un territoire qui fut réellement compris dans l’armistice. Aussi, le l" février, la pointe d’avant—garde trouva-t-elle la position en avant de la ville abandonnée; le général de Kettler y fit son en- trée sans rencontrer de résistance, au moment ou le der- nier train emportant les troupes ennemies quittait la gare. Le 2, on occupa en outre Sombernon et Nuits. OCCUPATI_ON DES DÉPARTEMENTS DU DOUBS, DU JURA ET DE LA COTE-D’OR Il incombait encore au général de Manteuffel d’occuper militairement les trois départements qu’il avait conquis et de les couvrir contre les entreprises qui pourraient être tentées de l’intérieur de la France. Sur le territoire mème de ces départements, le général Pellissier tenait la campagne, aux environs de Lons-le- Saulnier, avec les 15000 hommes de garde mobile envoyés de Lyon, auxquels étaient venus se joindre les bataillons de la garde nationale mobilisée que le général Rolland avait renvoyés de Besançon. C’était un corps numériquement considérable, mais on n’en pouvait guère tirer parti, étant donnée sa composition.