SUITE DU SIÈGE DE BELFORT. 475 Les troupes, tout en restant prêtes à reprendre les opéra- tions, furent cantonnées dans un rayon fort étendu, afin de pouvoir se refaire : le Il° corps dans le département du Jura, le VIl° corps dans la Cote-d’0r et le XIV° dans le Doubs. Il ne restait plus qu’a pousser le siège de Belfort avec toute l’énergie voulue. SUITE DU SIEGE DE BELFORT Immédiatement apres la bataille de la Lisaine, le corps de siège de Belfort avait été porté à 27 bataillons, 6 esca- drons, 6 batteries de campagne, 24 compagnies d’artillerie de forteresse et 6 compagnies de pionniers de forteresse. Au total : Infanterie, 17602 hommes; artillerie, 4699; pionniers, 1 166; soit: 23467 avec 707 chevaux et 34 pièces de campagne. Au nord et à l’ouest, la place n’était cernée que par quelques bataillons; le gros du corps de siège était massé au sud et a l’est. Le 20 janvier, les batteries établies à l’est de la place avaient ouvert un feu bien nourri sur Pérouse. Le colonel Denfert y vit l’indice d’une attaque imminente et fit occu- per ce village, organisé en vue d’une défense opiniàtre, par quatre bataillons de ses troupes les plus solides. En effet, deux bataillons du 67° régiment se portèrent en avant, à minuit, de Ghévremont, sur la foret du Haut- Taillis sans tirer un coup de fusil. A l’intérieur seulement du bois il s’engagea un combat acharné; cependant les dé- fenseurs furent refoulés sur le village. Malgré le feu violent des forts, les pionniers couvrirent immédiatement de re- tranchements la lisière du bois faisant face à Pérouse.
