Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/490

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482 A LA GUERRE 1870. des batteries avaient sauté et un certain nombre de tra- · verses voûtées étaient percées: On ne pouvait plus arriver _ qu’à. l'aide d’échelles aux batteries les _plus élevéesÈ_La garnison, dont l’efI'ectif avait primitivement été de 372 offl- ciers et de 17 322 hommes, avait Aperdu 32 ofiiciers et 4 713 hommes; 336 personnes appartenant ala population civile avaient été tuées. La place ne pouvait plus tenir long- ` temps ; à cela vint s'ajouter la nouvelle que l'armée qui, seule,ponvait débloquer Belfortvenaitde déposer les armes. ` ·Étant donnée cette situation, le général de Tresckow invita le commandant a rendre la place qu’il avait si vail- lamment défendue, et en se retirant avec les honneurs de la guerre ; cette condition avait au préalable recu l'appro-, bation de Sa Majesté et le gouvernement français autori- sait le colonel Denfert à accepter. Mais celui-ci exigeait un ordre direct. Un de ses officiers se rendit à Bâle pour at- tendre cet ordre et, jusqu'}; son retour, il y eut une suspen- sion d’armes. Le 15,fut signée, àVersailles une convention parlaquelle Parmistice du 28 janvier était étendu aux trois départe- ments qui n’y avaient d‘abord pas été compris et ala place de Belfort. L’article I" stipulait la reddition de cette ville. Les négociations définitives ayant été menées a bonne fin, la garnison quitta, dans le courant des 17 et 18 février, le rayon de la place forte, avec armes et bagages, et se rendit par l’lsle-sur—le-Doubs et Saint-Hippolyte sur le territoire occupépar les troupes françaises. Les troupes partirent en échelons de 1000 hommes, marchant à la distance de 5 kilomètres l’un de l’autre. Le colonel Denfert sortit avec le dernier. Cent cinquante voitures prussiennes suivaient la colonne avec les vivres provenant des magasins de la place. Le 18 février, à 3 heures de l'après-midi,le lieute-